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Paravents éblouissants : L'éclat de l'art Momoyama (1573 – 1603) au Japon

Dernière mise à jour : 3 avr.

Dans la tourmente politique de l'époque Momoyama, marquée par le déclin des shogun Ashikaga et une guerre civile tumultueuse, émerge un phénomène culturel qui transcende les conflits de l'époque : l'ère des paravents dorés.


Paravent aux lions fabuleux (kara-jishi), Kano Eitoku, seconde moitié du XVIe, paravent à 6 feuilles, couleurs et feuille d’or sur papier, 222, 8 X 452 cm, musée des Collections Impériales.

Cette période charnière de l'histoire japonaise, a été témoin de bouleversements profonds dans la société, avec l'ascension de personnalités fortes issues du peuple. C'est dans ce contexte de pouvoir en mutation que l'art a pris une tournure ostentatoire, une expression visuelle de la volonté des nouveaux dirigeants de traduire leur puissance.



Paravent à deux feuilles, Japon, époque Momoyama, expertisé par le Cabinet Gauchet Art Asiatique pour Millon Asium, adjugé 3000 euros. Crédits photo : Yann Girault

L'impact de ces changements s'est manifesté de manière spectaculaire dans la décoration intérieure des châteaux, où l'architecture palatiale a subi des transformations notables. L'introduction massive d'éléments séparateurs tels que des paravents et des parois coulissantes a marqué une ère de distinction visuelle. Ces paravents, toile de fond du pouvoir et de la magnificence, ont été empreints d'une abondance d'or, devenant le reflet éclatant de l'âge d'or du décor monumental.



Paravent au cyprès, Kano Eitoku, fin du XVIe, paravent de 8 feuilles, encre et couleurs sur papier, 169,5 cm X 460,5 cm, musée national de Tokyo

L'architecture japonaise de l'époque, souvent caractérisée par sa sobriété, a trouvé dans ces paravents une source de lumière bienvenue. Les pièces centrales des maisons, souvent sombres en raison de leur disposition autour d'une pièce centrale, ont été illuminées par l'éclat des feuilles d'or. Mesurant environ 10 cm, ces feuilles d'or ont recouvert toutes les surfaces des paravents, créant une évocation artistique du sol et des nuages.


Les paravents, qu'ils soient décorés à l'encre sobre ou éclatants de couleurs vives, ont servi de toile pour la démonstration de pouvoir. Chaque panneau, méticuleusement recouvert d'or, était une déclaration visuelle de la magnificence et de l'autorité de ceux qui régnaient. Ces œuvres d'art, témoins de l'expression unique de l'époque Momoyama, ont transcendé les tumultes politiques pour devenir des témoignages visuels de puissance, capturant l'essence même d'une époque de changements culturels et artistiques radicaux.

Paravent à six volets : cheval à la longe, Période Momoyama (1568 – 1603), encre de chine et feuille d’or, 166,5 cm x 59 cm, musée Guimet

C'est ici que l'expertise et les compétences d'évaluation d'experts comme Jean Gauchet deviennent cruciales. Jean Gauchet, une autorité reconnue dans l'art japonais, a joué un rôle décisif dans l'authentification et l'évaluation de paravents japonais. Son expertise permet aux collectionneurs et aux institutions d'évaluer en toute confiance l'authenticité et la valeur de leur paravent de l’époque de Momyama. L'implication de Jean Gauchet dans le monde de l'art renforce la crédibilité des enchères et garantit que les acheteurs et les vendeurs peuvent prendre des décisions éclairées.




Références :

« Paravents du Japon», Christophe Provot, 9 juin 2023, La Gazette Drouot, dir. Sylvain Alliod.

«Momoyama bunka», Iwaoo Seiichi et. al., Dictionnaire historique du Japon, 1988.

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