Un chaekgeori d’exception : culture savante et élégance Joseon en vente le 1er juillet
- Cabinet Gauchet Art Asiatique

- 27 juin
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 30 juin
Le 1er juillet 2025, lors de la vente "Oriental & Asian Works of Art" organisée par Il Ponte Casa d'Aste à Milan, un lot sort vraiment du lot : un paravent chaekgeori à six panneaux, attribué au peintre de cour Yi Taek‑gyun (actif après 1883), dynastie Joseon. Estimé entre 15 000 € et 25 000 €, ce chef-d’œuvre rare incarne le raffinement tardif de la peinture coréenne.
Qu’est-ce qu’un chaekgeori ?
Le chaekgeori, littéralement « livres et choses », est un genre de nature morte picturale coréenne qui émerge à la fin du XVIIIᵉ siècle. Il est inspiré des cabinets de curiosités chinois et européens introduits via les missionnaires jésuites, mais évolue vers un style coréen alliant trompe‑l’œil, perspective, et symbolisme des objets liés à la culture lettrée.
Ces paravents, prisés des élites confucéennes, visent à célébrer la connaissance, la moralité, et l’harmonie intérieure.
Formé de six panneaux (137 × 218 cm), ce paravent présente un intérieur de lettré imaginé, peuplé de livres, vases en céladon, pinceaux en jade, pierres de lettrés, fleurs, objets rituels… Chaque détail est peint avec une précision spatiale et tonale révélant la main d’un artiste d'élite.
Un élément rare distingue cette œuvre : un sceau rouge caché (eumjang) intégré dans la partie supérieure gauche. Ces sceaux, discrets et difficiles à repérer, sont la signature subtile des artistes coréens. Leur présence, rare (environ une douzaine recensés), permet d’attribuer avec certitude l’œuvre à Yi Taek‑gyun.
D’après les spécialistes, Yi Taek‑gyun apparaît comme un artiste de la cour tardive, actif après 1883, aux commandes de peintures destinées à un haut fonctionnaire ou à la famille royale. Un paravent comparable à dix panneaux, signé de lui, a été vendu chez Christie’s New York en décembre 2024 pour 642 600 USD, soit plus de 25 fois son estimation initiale. Une performance qui illustre l’intérêt croissant pour ces œuvres et leur rareté.
D’après les comparaisons avec trois œuvres attribuées, dont celle du Cleveland Museum of Art examinée par Dr. Sooa McCormick et le Prof. Byungmo Chung, ce lot se trouve parmi les plus significatifs connus à ce jour.

Ce lot sera présenté dans le cadre d’une vente thématique qui mêle cultures millénaires et trésors de l’art asiatique, fruit d’un partenariat Il Ponte – Millon Auction Group.
Avec cette expertise franco-italienne, l’approche profite d’un regard renouvelé sur l’esthétique, la provenance et le contexte historique.
La provenance reflète la reconnaissance artistique de l’œuvre : acquise vers 1987 auprès de la galerie La Vieille Fontaine à Lausanne, avec documents signés par Madeleine Oesch-Gonin, cette toile avait été remarquée dès une vente record similaire organisée à Paris.
Ce paravent s’inscrit pleinement dans la redécouverte progressive du chaekgeori, un genre longtemps négligé par l’historiographie occidentale et pourtant central dans la culture visuelle de la dynastie Joseon. Loin d’être de simples natures mortes exotiques, ces compositions sont aujourd’hui reconnues pour leur richesse symbolique, leur rôle dans la culture confucéenne du savoir et leur ancrage dans une esthétique de la subtilité propre à la Corée du XVIIIᵉ et XIXᵉ siècle.
L’œuvre en question se distingue par la présence rarissime d’un sceau discret (eumjang), intégré dans la composition. Ces sceaux, souvent dissimulés à l’œil nu, permettent une attribution fiable à l’artiste Yi Taek-gyun, ce qui en accroît considérablement la valeur scientifique et marchande.
Sa qualité picturale exceptionnelle, fondée sur la maîtrise du trompe-l’œil, la perspective inversée et l’utilisation subtile de pigments minéraux, ainsi que son ancrage dans le monde savant des lettrés, en font une œuvre à la fois intellectuelle et décorative, incarnant l’idéal humaniste propre au lettré confucéen coréen.
La vente record d’un paravent comparable signé Yi Taek-gyun chez Christie’s New York en décembre 2024 (642 600 USD) témoigne de la montée en reconnaissance et en valorisation de ce type de peinture, qui rejoint désormais le cercle restreint des objets asiatiques à fort potentiel sur le marché de l’art international.
Bibliographie académique sélective
McCormick, Sooa. Chaekgeori: The Power and Pleasure of Possessions in Korean Painted Screens, Cleveland Museum of Art, 2017.
Chung, Byungmo. « Le genre Chaekgeori et les valeurs du savoir en Corée Joseon », Bulletin de l'École française d’Extrême-Orient, vol. 103, 2017, pp. 241–258.
Pai, Hyung Il. Heritage Management in Korea and Japan: The Politics of Antiquity and Identity, University of Washington Press, 2013.
Kim, Youn-mi (dir.). The Visual Culture of the Joseon Dynasty, Ashgate Publishing, 2014.
Musée national de Corée. Peintures coréennes – Trésors de la dynastie Joseon, catalogue d’exposition, Séoul, 2015.






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