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L’École des Beaux-Arts d’Indochine à l’honneur – Un triomphe pour l’art vietnamien

  • Photo du rédacteur: Cabinet Gauchet Art Asiatique
    Cabinet Gauchet Art Asiatique
  • 4 juin
  • 3 min de lecture

1er juin 2025


Le 1er juin 2025, la maison de ventes Millon a organisé une vente aux enchères exceptionnelle intitulée "Les légendes – Centenaire de l'École des Beaux-Arts d'Indochine", célébrant le centenaire de cette institution emblématique. Cet événement a mis en lumière l'héritage artistique vietnamien, attirant collectionneurs et passionnés du monde entier.



La vente s’est distinguée par la présence de grands noms issus de l’École des Beaux-Arts de l’Indochine, fondée en 1925 à Hanoï, sous l’impulsion de Victor Tardieu et Nguyễn Nam Sơn. Cette école a marqué la rencontre entre techniques occidentales et traditions asiatiques, donnant naissance à une nouvelle modernité visuelle.

Parmi les lots majeurs adjugés lors de la vente :

  • Vu Cao Dam (1908-2000), figure incontournable de cette génération, a vu son œuvre « La femme en bleu » (vers 1933) s’envoler à 210 000 € hors frais.

  • Mai Trung Thu (1906-1980), maître de la peinture sur soie, a présenté deux œuvres phares : « Enfant à la lecture » (1968) vendue à 80 000 €, et « Nu allongé » (1966), adjugée à 205 000 €, confirmant son statut de valeur sûre sur le marché international.

  • Nguyen Van Ty (1917-1992), reconnu pour ses paysages oniriques, a impressionné avec « La baie d’Halong » (1942), vendue 112 000 €.

  • Tran Phuc Duyen (1923-1993) a connu un franc succès avec « Retour du marché » (1952) à 52 000 € et « Vue de la Pagode Chuâ Thây » (1948) à 98 000 €.


Cette vente a aussi permis de remettre en lumière des artistes moins médiatisés mais hautement appréciés des connaisseurs :

  • Ngo Manh Quynh (1917-1991) a séduit avec « Femme traversant le lac » (1941), adjugée à 65 000 €.

  • Nguyen Khang (1911-1989) a marqué les esprits avec son étonnant « Chevaux sauvages » (1985), vendu à 150 000 €.

  • To Ngoc Van (1906-1954), un des pionniers de l’enseignement artistique moderne au Vietnam, a vu son « Chemin dans la forêt » (1943) partir pour 40 000 €.

  • Ton That Dao (1910-1979) a conquis les enchérisseurs avec « Jeunes filles au bananier », vendu à 98 000 €.

  • Le Pho (1907-2001), très prisé par les collectionneurs asiatiques, a vu son « Bouquet aux coquelicots » s’envoler à 50 000 €.



Il est à noter la présence d’œuvres d’Alix Aymé (1894-1989), artiste française ayant joué un rôle majeur dans la transmission des techniques occidentales au Vietnam tout en valorisant les supports traditionnels comme la laque. Deux de ses œuvres ont particulièrement retenu l’attention :

  • « Au repos », vendue à 14 000 €,

  • « La baie d’Amalfi » (vers 1960), adjugée à 26 000 €.



La diversité stylistique, l’élégance des formes, la sensibilité des thèmes — entre paysages, scènes de genre et portraits — témoignent d’un art au croisement des cultures, profondément ancré dans l’histoire coloniale et postcoloniale du Vietnam. L’engouement manifesté lors de cette vente confirme l’intérêt croissant des collectionneurs internationaux, notamment asiatiques et européens, pour ce courant artistique unique.


À l’occasion du centenaire de l’École des Beaux-Arts d’Indochine, cette vente a rendu hommage à une génération d’artistes qui ont su réconcilier tradition vietnamienne et modernité occidentale.

Gauchet Art Asiatique vous invite à poursuivre cette redécouverte en explorant nos prochaines ventes aux enchères — et en nous confiant l’estimation ou la mise en vente de vos œuvres.


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